Debat Culturel Inter Religieux
Débat Culturel Inter Religieux
Ce forum n'a pas pour but de condamner, de juger ou encore moins à critiquer qui que ce soit, aucune croyance, religion ou personne. Ce forum par une étude et une recherche a pour but de partager des grandes vérités cachées et de donner l’opportunité de voir et de juger par soi-même.
Ce Forum représente ma propre croyance en ce que j'ai appris et vu lors de l'étude des Religions Je suis très reconnaissant pour l’enseignement colossale qui en résulte et que ce forum fournit maintenant et dans laquelle je crois vraiment, je partage la recherche d’une vérité cachée et oubliée de la Bible, dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et quelle est la vraie relation et connexion entre judaïsme, christianisme et islam ?
Pour être en mesure de voir comment ces réels faits solides sont les pièces manquantes qui rapprochent les croyances, qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre au quotidien et apportent des réponses aux questions que beaucoup d’entre nous posent.
Wahrani


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Debat Culturel Inter Religieux
Débat Culturel Inter Religieux
Ce forum n'a pas pour but de condamner, de juger ou encore moins à critiquer qui que ce soit, aucune croyance, religion ou personne. Ce forum par une étude et une recherche a pour but de partager des grandes vérités cachées et de donner l’opportunité de voir et de juger par soi-même.
Ce Forum représente ma propre croyance en ce que j'ai appris et vu lors de l'étude des Religions Je suis très reconnaissant pour l’enseignement colossale qui en résulte et que ce forum fournit maintenant et dans laquelle je crois vraiment, je partage la recherche d’une vérité cachée et oubliée de la Bible, dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, et quelle est la vraie relation et connexion entre judaïsme, christianisme et islam ?
Pour être en mesure de voir comment ces réels faits solides sont les pièces manquantes qui rapprochent les croyances, qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre au quotidien et apportent des réponses aux questions que beaucoup d’entre nous posent.
Wahrani
Debat Culturel Inter Religieux

Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Les Grandes Figures Musulmanes

4 participants

Aller à la page : 1, 2  Suivant

Aller en bas  Message [Page 1 sur 2]

Wahrani

Wahrani
Admin

Abu-l-Alla Al-Maari, Abul ʿAla Al-Maʿarri1 ou Aboulala el-Maʿarri  (973-1057) est un grand poète syrien de langue arabe, connu pour sa virtuosité, pour l'originalité et le pessimisme de sa vision du monde. En effet, ses poèmes philosophiques sont construits sur la base d’une tristesse existentielle profonde, faisant du pessimisme une ligne de conduite et le départ de toute réflexion philosophique
un grand poète arabe, aveugle et pessimiste, sceptique et croyant, qui apparaît aujourd’hui, à travers ses deux recueils de poésie,les Luzûmiyyât et Saqt al-Zand, comme un penseur qui a posé avec pertinence les problèmes de notre monde. Nourri de culture grecque, il a foi en la raison suprême, unique guide pour les humains dans leur éternelle recherche du bonheur, déjà végétarien en son temps par respect pour la nature, penseur pour qui le doute et le pessimisme étaient centraux dans sa réflexion,
par ailleurs inspirateur, dit-on, de La comédie divine de Dante; Al-Moutanabbi, Omar Khayyâm, Abu Nawas, Al Jahiz, Ibn Tofayl, Al Farabi, Al Khansaa, Abou-Tammam, Al-Buhturi, etc.,
 
Un très beau texte de notre grand philosophe et intitulé غير مجدٍ ,"Ghayrou moudjdine".
Ce texte est le reflet de la vision pessimiste de la vie du philosophe, vision qui caractérise la pensée de l'auteur de "Rissalat Al Ghofrane" ou "l'Epître du Pardon", œuvre philosophique majeure audacieuse et grandiose, qui sort des chemins battus, et qui a valu à son auteur bien des critiques sur son attitude de libre-penseur intelligent et irréductible.
 
Peu importent à mes convictions et à mes croyances,
Les pleurs d’un malheureux ou les mélodies d’un chanteur.
Est-il en train de pleurer ou de chanter,
Ce pigeon qui roucoule sur sa branche d’arbre ?
La tristesse de la mort vaut les milliers
De joies qui célèbrent les naissances.
Ami, vois ces tombes qui comblent ces immensités,
T’es-t-tu demandé où sont celles qui datent du temps de 3Ad ?
Assouplis ta marche, car tes pieds foulent
Des sols formés par les corps des disparus.
Alors déplaces-toi si tu peux doucement dans les airs,
Afin de ne pas piétiner les restes des humains.
Que de tombes se sont multipliées infiniment,
Se moquant des bousculades d’êtres de toutes sortes.
La vie n’est que lassitude permanente,
Etonnants ceux qui aspirent à vivre plus longtemps 

https://dialogue-religion.forumactif.com

2justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Ibnou rochd Jeu 16 Juin - 13:17

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Ibnou rochd  Il est dit Ibn Rochd mais il est plus connu en Occident sous son nom latinisé d'Averroès, de son nom complet Abu al-Walid Muḥammad ibn Aḥmad ibn Muḥammad ibn Aḥmad ibn Aḥmad ibn Rošd, est un médecin, juriste et philosophe arabe, né à Cordoue en Espagne en 1126.
 
La ville est alors un lieu d’intense activité intellectuelle. Sa famille était connue et respectée; son grand-père et son père avaient été grands qaadi (magistrat) à Cordoue. Ibn Rochd acquit une formation solide, par des maîtres particuliers.
Il commence par l’étude du Coran, de la grammaire, de la poésie, de l’écriture et des rudiments de calcul.
Il est initié par son père qui était lui-même juge à Cordoue, à la jurisprudence musulmane, selon laquelle le religieux et le juridique ne se dissocient pas. Après une bonne formation religieuse il étudia d’autres branches du savoir, la physique, l’astronomie, la médecine, les mathématiques.
 
Il apprit la philosophie et le droit sous la direction d’Abu J’afar Haroon et d’In Bajja, et la médecine sous celle d’Avenzoar.
Il devient par la suite, grand Cadi à Séville, écrit des livres de droit et devient Médecin de l’émir Almohade à Marrakech en 1182.
Mais ce sont ses commentaires sur Aristote qui le rendront célèbre.
Il consacre toute sa vie à l’oeuvre du philosophe grec. Il cherche à en retrouver le sens originel en la débarrassant de toutes les interprétations faites jusque-là.
 
Ibn Rochd tenta d’assurer, une fois pour toutes, l’indépendance de la philosophie vis-à-vis de la théologie islamique, notamment en réfutant les thèses d’Al-Ghazämi.
 
Sa doctrine, si elle s’efforçait de ne pas entrer en conflit direct avec la théologie orthodoxe, tentait de situer le dogme religieux et la philosophie sur deux plans différents. Selon lui, la « révélation » coranique pouvait s’expliquer de deux façons différentes, l’une purement religieuse, l’autre de nature philosophique et presque psychanalytique. Il en arrivait, de la sorte, à créer l’équivoque de la «double vérité».
 
Ses doctrines philosophiques soulèveront des débats passionnés dans le monde chrétien et trouveront presque autant de disciples que d’opposants. La tendance à séparer la raison et la foi comme relevant de deux ordres de vérité distincts risquait de ruiner les efforts de ceux qui voulaient au contraire concilier, à travers Aristote, le savoir profane et la foi révélée.
Les principes d’Averroès considérés comme dangereux seront finalement condamnés par l’Église en 1240, puis en 1513. C’est dire l’influence considérable du philosophe arabe en Occident, notamment dans les écoles médiévales.
Condamné en son temps par la religion musulmane qui lui reproche de déformer les préceptes de la foi, Averroès doit fuir, se cacher, vivre dans la clandestinité, jusqu’à ce qu’il soit rappelé à Marrakech, où il meurt, réhabilité, en 1198.
Un examen attentif de ses travaux médicaux et philosophiques montre qu’Averroes était un homme profondément religieux ayant une bonne connaissance du Coran et des traditions enseignées par le Prophète auxquelles il fait souvent référence. Ainsi on trouve dans ses écrits cette phrase: « Quiconque étudie l’anatomie augmente sa foi dans l’omnipotence et l’unité de Dieu Tout Puissant ».
Bien qu’il eut été condamné par les musulmans et les chrétiens, ses « Commentaires » furent traduits en hébreu puis en latin (aux XIIIe et XIVe siècle). Ils auront un grand retentissement jusqu’à la Renaissance.
Ibn Rochd tenta surtout de démontrer l’accord de la foi et du savoir en élaborant une hiérarchie fonctionnelle des différents arguments. Loin d’être antinomiques, les discours exhortatifs pour la population, pour les interprètes du Livre et les savants, pourront se concilier dans un but commun : la connaissance.
Il est mort le 10 décembre 1198 à Marrakech, au Maroc.
 
Sources : R.Arnaldez, Averroes, un rationaliste en Islam, Balland, coll « Le Nadir », Paris, 1998 (2e édition),

Stitten

Stitten

Il est né en l’an 61 de l’hégire à Médine, dans une famille aisée et proche du pouvoir. Son père, ‘Abd Al ‘Aziz Ibn Marwan, apparenté au Calife, occupa le poste de gouverneur d’Égypte.
Sa mère quant à elle n’était autre que la petite-fille de ‘Omar Ibn Al Khattab, et la fille de cette femme exemplaire, qui, alors que sa mère l’encourageait à mélanger de l’eau à leur lait pour en augmenter les bénéfices refusa en lui répliquant :
 ‘Si le Commandeur des croyants ne nous voit pas, Dieu, le Seigneur de ‘Omar, Lui nous voit certainement’. (*)
‘Omar Ibn ‘Abd Al ‘Aziz eut une enfance privilégiée, évoluant dans le raffinement et l’abondance. Il savait apprécier les bonnes choses, sans jamais verser dans l’excès. Cela ne l’empêcha nullement, dès son plus jeune âge, de consacrer une grande partie de son temps à la spiritualité et à l’acquisition du savoir utile. C’est ainsi, que de lui-même, il choisit de quitter l’Égypte pour retourner à Médine afin de parfaire son éducation religieuse auprès des plus grands savants de son temps, qu’il ne cessera dès lors de fréquenter.
Grâce à cette éducation équilibrée, ‘Omar développa une sincérité et une objectivité qui lui permirent de se préserver de l’esprit tribal qui caractérisait certains princes omeyyades de l’époque. Il abhorrait les abus de pouvoir et les injustices commises envers le peuple, autant que la propagande visant à consolider le pouvoir en calomniant l’Imam ‘Ali.
 
Il vécut toute son enfance à Médine dans la famille pieuse de sa mère. Il puisa le savoir auprès des grands oulémas de la ville, ce qui sculpta sa personnalité et forgera ses qualités humaines formidables. A la mort de son père, le calife Abd Al-Malik le convoqua à Damas centre du califat et le mariera avec sa fille Fatima.
 
Règne d’Omar Ibn Abdelaziz
A la fin de son règne vers l’an 99 de l’Hégire le Calife   tomba malade. Sous le conseil du savant Rajè El kindi il désigna dans son testament Omar comme successeur. Dès que ce dernier a apprit qu’il est devenu le calife, il alla à la mosquée des omeyades de Damas et tout ému il prononça son premier discours.
«Que celui qui veut devenir calife et me libérer de ce fardeaux le devient » cria t-il. Mais tout les gens présent à la mosquée le clamaient. Ils l’aimaient comme jamais des sujets n’aimaient leur roi. C’était la lueur d’une nouvelle ère qui s’annonçait un rayon de soleil qui éclairerait leurs chemins et qui renouerait avec la justice qu’auraient reconnu les gens pendant le règne des califes «bien dirigé ».
Ce jour là Omar, le prince omeyyade très riche, qui a passé toute sa jeunesses dans le luxe va se métamorphoser. Ce jour là on a offert la vie à Omar, on lui a offert le pouvoir et la richesse : il devient le maître d’un empire qui s’étendait sur les quatre coins du du Sud de la France au Pakistan passant par L’Afrique du nord, la Syrie la Palestine la péninsule Arabique et l’Iran.
Mais ce jour là Omar décida de refuser le luxe, décida de vivre comme un mystique, un moine, tout en restant un homme d’action qui agit pour le bien de ses sujets et qui passe tout son temps à résoudre leurs tracas. Il commença alors par rendre à la caisse de l’empire tout l’argent qu’il possédait, tout ses vêtements de luxe, tout les bijoux de sa femme. Il quitta le palais royal pour habiter dans une petite chambre comme celle ou vivaient les pauvres et les veuves de son empire.
Dès le premier jour de son règne il commença par changer les gouverneurs injustes et déposséder toute la famille royale des biens qu’elle a acquit injustement .Il rendit ainsi tous ces biens à leurs propriétaires.
 
Un jour l’un de ces anciens gouverneurs (Ibn Al-Mouhaleb) rendit visite à Omar et lui apporta des cadeaux de valeurs inestimable, croyant qu’il gagnerait ainsi le coeur du roi, mais ce dernier prend tout ces cadeaux les mets dans la caisse de l’empire et le questionna sur l’origine de cet argent:
Ibn Abdelaziz a toujours voulu combattre la corruption au sein de son empire et dès son arrivé au pouvoir, il a éradiqué les privilèges en commençant par sa famille.
Chaque citoyen de l’empire, qu’il soit prince ou paysan, pauvre ou riche, a les mêmes droits et les mêmes devoirs.
Le problème c’est qu’on ne connaît pas notre histoire et nos valeurs. On croit à tort que les autres civilisations ont inventé les droits de l’homme, l’égalité entre les individus alors qu’ Omar Ibn ‘Abd Al ‘Aziz montre bien qu’au Septième siècle la civilisation  Musulmane a connu toutes ces valeurs et les a défendues avec ferveur.    
 
Les actions sociales, du calife omeyyade étaient multiples. Il ordonna la construction d’autoberges gratuites tout le long des routes. Il ordonna ses gouverneurs de subvenir aux besoins des pauvres et ceci en donnant à chaque personne un salaire qui lui permettrait de vivre dignement. Il construit des centres de soin assurant la gratuité des soins aux malades et personnes non voyantes.
 
Pendant ces deux années de règne les riches de l’empire ne pouvaient plus trouver de pauvres pour leurs donner Zakat une telle justice sociale était possible dans cet empire très riche qui s’étendait sur les quatre continents. Il fallait juste un Omar, un homme qui pense aux plus démunit à ces gens qui peuvent tant donner s’ils ont la chance d’êtres aidé. Et c’est à nous aujourd’hui d’agir pour le bien de nos sociétés en prenant son exemple.
 
Un jour raconte sa femme Fatima je suis rentré dans la chambre du calife alors je l’ai vu en train de pleurer je lui ai demandé qu’est ce qui n’allait pas il répondit alors :
« Fatima j’ai eu la responsabilité de gouverner le peuple du prophète Mohamed (SAWS)  j’ai songé alors au pauvre affamé, au malade perdu, à celui qui ne possède rien, à celui qui est injustement traité , à l’étranger, au prisonnier , au pauvre qui possède une grande famille, je me suis rappelé que Dieu me questionnera sur tout ces individus et que celui qui défendrait leurs intérêts était le prophète que la bénédiction et la paix soient sur lui. J’ai eu peur que je n’aurai aucun argument devant lui, je suis devenu triste et j’ai pleuré.
 
Omar Ibn Abdelaziz était Généreux, humble, pieux, comme l’affirmait tout ceux qui l’ont côtoyé. Il a agit aussi pour créer une société de savoir. Il ordonna que tous les savants soient gracieusement payés pour qu’ils se consacrent entièrement à leurs messages. Il donna des aides à tout ceux qui partaient en quête du savoir. Il proposa sous le conseil des oulémas de rassembler les Hadiths   de peur qu’ils ne disparaissent ou qu’ils subissent des modifications. Il a voulu une société de savoir, pieuse où les riches et pauvres vivaient en harmonie. Il donnait toujours l’exemple:   de vivre simplement, il mangeait du pain, des légumes, il avait deux vêtements simples et vivait dans une chambre. Il a voulu ainsi renouer avec le temps du prophète et des califes « bien dirigés »
Il montra aussi à ses sujets que de peu on pouvait vivre mais aussi que de peu on pouvait agir pour le bien de l’humanité.
 
Nos pays ont un grand potentiel humain. Il faut alors former des individus fiers de leur civilisation et qui se contentent de peu pour pouvoir changer la situation de nos pays. Omar Ibn Abdelaziz l’a fait, de sa petite chambre il a bouleversé la face de son empire.
 
Omar Ibn Abdelaziz  et sans qu’il se rende compte était un vrai démocrate. Les premiers jours de son règne il envoya des lettres aux oulémas les plus pieux de l’empire demandant leurs conseils. Il constitua ainsi une assemblée de dix savants qu’il consulta avant chaque action. Rares sont les rois aussi puissants qui prenaient compte des avis des savants et de leurs sujets. En effet et dans plusieurs de ses discours  
 
Omar Ibn Abdelaziz affirmait qu’il n’était qu’une simple personne – lui le grand calife- qu’il pouvait se tromper et perdre le droit chemin. Il rajoutait que c’était du devoir de ces sujets de le conseiller et de le guider.
 
C’était le principe fondateur de l’islam qui est Echoura   qui l’animait. Encore une fois la justice de ce calife voulait que tous les « citoyens » soient impliqués dans le progrès et la réussite de la société.
Tout d’abord en l’enseignant à travers des exemples de notre civilisation Musulmane. Les Sociétés Musulmanes veulent une démocratie comme celle qu’a instaurée Omar Ibn Abdelaziz, qui émane de nos principes et nos valeurs et c’est la seule voie possible pour qu’elle s’instaure dans nos pays.     
 
Maintenant nul ne peut s’étonner si j’affirme avec force que le peuple a aimé et a admiré  Omar Ibn Abdelaziz  Il est devenu le symbole de la justice, de la bonté et de l’humilité.
 
Tout l’empire musulman a respiré le bonheur, la joie et l’harmonie pendant son règne de deux ans et demi. Il renoua avec l’époque du prophète (SAWS) et des califes «bien dirigés», et il a donné l’espoir d’un monde meilleur.
 
Conclusion
Tel était la grandeur d’Omar ibn Abdelaziz. L’homme pieux vertueux qui refusa les délices de la vie et qui s’est consacré à agir pour le bien de l’humanité.
Je pense qu’il faudrait sortir de la profondeur de notre âme les qualités qu’ incarnait Ibn Abdelaziz: l’humilité, le sens de la justice, l’amour des pauvres, mais aussi la volonté de changement.
Un homme seul a pu bouleverser sa société et ré instaurer les valeurs de la justice. Cet homme a construit pendant son règne un état où l’individu est une valeur sûre, qui a tout ses droits : le droit de vivre dignement et d’exprimer ses opinions sans peur. Un état sans corruption, où le savoir est clé de la réussite. Si chacun de nous apprend à être Omar Ibn Abdelaziz  on pourra changer la face de nos sociétés pour le bien de l’humanité entière.
Pourquoi pas nous? On doit contribuer aux progrès de l’humanité et celui de notre civilisation. C’est un message de paix et de réussite qu’on doit chercher.  
 
 
 
 NB/
(*) Il est confirmé qu »Omar Ibn Al Khattab a, durant son règne, édicté une circulaire informant les commerçants de l’interdiction d’ajouter de l’eau au lait pour en augmenter le volume en en diminuant la qualité. Alors qu’il se promenait, comme à son habitude, dans les rues de Médine pour chercher à aider les gens et pour voir comment vivaient les gens, ‘Omar fut pris de fatigue et voulut s’adosser un instant contre un mur afin de se reposer. Alors qu’il était ainsi il entendit malgré lui une conversation à l’intérieur de la maison entre une mère et sa fille. La mère demandait à sa fille de mélanger de l’eau au lait, et sa fille de lui rappeler que cela avait été interdite par le Commandeur des croyants.
Avec une grande politesse, la jeune fille rappela à sa mère que
«Si le commandeur des croyants, ‘Omar, ne les voyait pas, le Seigneur de ‘Omar lui les voyait ».
 
‘Omar fut impressionné par cette jeune fille pieuse et sage qui donnait des conseils à sa mère. Aussi ‘Omar revint très vite avec son fils ‘Asim qui n’était pas marié pour demander à rencontrer la jeune fille et lui proposer de l’épouser, chose qu’elle s’empressa d’accepter.
 
Omar Ibn Al Khattab  avait dit :
« J’espère que ce cette union naîtra une descendance pieuse » et dans une autre version « un leader pour le peuple Arabe ».
 
 De cette union naquit finalement Layla qui allait devenir la mère d’Omar Ibn ‘Abd Al ‘Aziz !

Wahrani

Wahrani
Admin

Ahmad Ibn Taymiyya est né à Harran au sud-est de la Turquie en l’an 661 de l’hégire. Son père, le chaykh ‘Abdou l-Halim, l’a emmené ainsi que toute sa famille par crainte des Mongols afin de s’installer à Damas, la capitale de la Syrie, là où il est mort en 728 de l’hégire.
Le Sheïkh nous offre ses impressions sur ses ennemis, à travers une jolie parabole, lorsqu’on lui lança : 
« Maître ! Les gens te font beaucoup de mal ?
-  Ils sont à mes yeux, comme des mouches
 »
Répondit-il en soufflant sur sa main qu’il avait portée à sa bouche.  le recours aux mensonges et à la calomnie était l’une des armes favorites de ses ennemis, comme en témoignent de nombreux passages d’el ‘uqûd e-duriya.
Au sujet de la première machination que ses adversaires tramèrent contre lui, son ami historien el Barzâlî explique
«Ils changèrent ses paroles, et mentirent grossièrement sur lui. »

Concernant la deuxième histoire, il commente : 
« Les paroles de ses détracteurs présents lors de cette séance divergèrent. Ils changèrent ses paroles. Ibn el Wakîl et ses complices ont convenu en vue de le dénigrer, d’annoncer qu’il avait renié sa croyance, fa Allah el musta’ân ! »

Concernant le troisième passage, le Sheïkh lui-même remarque : 
« On me prévint qu’à cette époque, on falsifia en mon nom une lettre qui fut remise à l’émir Rukn e-Dîn el Jâshinkân. Elle contenait une mauvaise croyance, mais je ne sais pas si c’est vrai. Une chose est sûre, c’est que son contenu est du mensonge. »

Il explique à l’occasion du quatrième passage : 
« Je sais très bien que des gens mentent sur moi, comme cela fut le cas plus d’une fois dans le passé. »
Ibn ‘Abd el Hâdî explique à l’occasion du dernier passage :
« D’énormes calomnies furent forgées contre le Sheïkh (il fait allusion au pèlerinage des saints). On changea ses paroles et on lui imputa ce qu’il n’avait pas dit. »
Par ailleurs, il est établi que ses détracteurs forgèrent des mensonges contre lui dans de nombreuses autres affaires. Il n’est donc pas étonnant qu’ils en aient fait autant cette fois-ci.
Un élément éloquent démontre que cette affaire relève de la légende. Il aurait, en effet, mis par écrit son mea culpa en 707, alors comment se fait-il qu’un an après, soit en 708, ses juges lui réclamèrent d’assumer sa croyance par écrit sur la même question pour laquelle trois ans plus tôt, ils le condamnèrent à la prison.

En 708, les doyens de Tadmûr (la Palmyre) vinrent le visiter pour lui implorer :

« Maitre ! Nous sommes chargés de te transmettre un message et on nous a fait jurer que cet entretien ne devait pas sortir d’ici. Ils veulent que tu fasses des concessions sur la question du ‘Arsh et du Coran. Ils nous demandent ensuite de te le faire consigner par écrit, afin que nous le présentions au Sultan et que nous lui disions : 
Voici sur quel accord nous nous sommes arrêtés avec ibn Taïmiya. Il déclare qu’il revient dessus et nous nous engageons à déchirer nous même le papier. »

Ils ne s’attendaient certainement pas à la réponse qu’ils allaient entendre : 

« Vous m’invitez à écrire de ma main qu’il n’y a aucune divinité au-dessus du Trône ni aucune parole d’Allah sur terre et dans les exemplaires du Coran
Il jeta brutalement son turban au sol, se leva, et tourna la tête en direction du ciel, avant d’implorer : 


« Ô Allah ! Je te prends en témoin qu’ils veulent que je Te renie, et que je renie Ton Livre et Tes messagers ; mais cela, je ne le ferais jamais… » Puis, il invoqua contre eux.
Ces conciliateurs lui firent notamment savoir : « S’ils font tout cela, c’est pour que tu t’alignes à leur tendance. Ils projettent soit de te tuer, soit de t’expulser soit de d’enfermer en prison. » 
Il répondit sur le ton le plus décontracté du monde :
«Que peuvent faire mes ennemis contre moi ?
Mon paradis se trouve dans mon coeur.
Si je suis assassiné, ma mort sera un martyr..
Si je suis enfermé, mon emprisonnement sera une retraite.
Et si on me libère, ma sortie sera une promenade » 
 
C’est alors qu’en désespoir de cause, ils s’en allèrent bredouilles. 

Si la fameuse repentir  avait effectivement été mise par écrit, ils ne se seraient pas pris la peine de lui en réclamer une autre. Nous pouvons en conclure que la le repentir du  Sheïkh n’était qu’un tissu de mensonges…

La majorité des accusations sont des calomnies, et d'autres rentrent dans le cadre de divergences d'avis.
Il faut connaitre les fondements de réflexion d'ibn taymiya , et toutes ses positions seront comprises. Puis certaines de ses positions sont dictées par le contexte dans lequel où vivait : décadence de la khalifat, agression des mongol, et des khourafayt de tassawouf très répondu,  
 
Sources  l’introduction à el jâmi’ li sîrat Sheïkh el Islâm ibn Taïmiya Khilâl sab’a qurûn 
Des deux chercheurs Mohammed ‘Azîz Shams et ‘Alî ibn Mohammed ibn ‘Imr  (traduit par Karim Zentici)
Source  Le livre de Abou Zohra Imam sadek,  

https://dialogue-religion.forumactif.com

Wahrani

Wahrani
Admin

Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes d’Allah aux générations futures.
L’Islam a eu ses «compagnons» As-Sahâba, les proches disciples du Prophète (SAWS) qui l'ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message.
 
C'est grâce à eux que les enseignements de l'islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète (SAWS)  ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd'hui, la Sunna de l'Envoyé de Dieu, deuxième fondement de l'islam après le Coran.
N'est-ce pas grâce à eux que le Saint Coran fut conservé et protégé des altérations que connurent les précédentes Écritures saintes ? 
N'est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète (SAWS) se propagea aux quatre coins du monde et supplanta les autres croyances tombées en désuétude ? 
Le Saint Coran les a décrits ainsi :
Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certain d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié aucunement dans leur engagement [ Sourate 33 - verset 23 ]
Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les liait était la foi en Allah et la fidélité au Message du Prophète  c'était leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie.
Qui a incité les nobles du peuple du Prophète à accourir pour embrasser ses paroles et sa religion : Abû Bakr, Talha, Az-Zubayr, 'Uthmân ibn 'Affân, 'Abd Ar-Rahmân ibn 'Awf et Sa'd ibn Abî Waqqâs  .
Ils quittèrent tout ce qu'ils avaient comme gloire et faste pour la voie de l'épreuve ? »
 
En effet, qu'est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui était sans armes et sans argent.  Il n'était pas à l'abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. 
 
Ces premiers temps de l'islam où l'épreuve était grande pouvaient repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés.  Seul Allah  savait à ce moment-là, les répercussions de la Révélation. 
 
Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l'œuvre prodigieuse des compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple.
Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète (SAWS) qui leur a enseigné l'islam et les a aimés. 
 
Cette fraternisation, cet amour qui les unissait ne pouvait être que le fruit d'un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète  (SAWS):
 
«Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Allah, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. » Rapporté par Boukhari et Mouslim
 
Voici les noms de Compagnons illustres
 
Abû Bakr As-Siddîq
 
Umar Ibn AI-Khattâb
 
'Uthmân Ibn 'Affân
 
'Alî Ibn Abî Tâlib
 
Abû 'Ubayda AI-Jarrâh
 
Sa'd Ibn Abî Waqqâs
 
Salmân AI-Fârisî
 
Abd Ar-Rahmân Ibn 'Awf
 
Mus'ab Ibn 'Umayr
 
 
 
Talha Ibn 'Ubaydullah
 
Az-Zubayr Ibn AI-'Awwâ
 
Sa'îd Ibn Zayd  Nouveau
 
 
 
Bilâl Ibn Rabbâh
 
Ammâr Ibn Yâsir
 
'Abdallah Ibn Mas'ûd
 
 
 
Suhayb Ar-Rûmî
 
Hamza Ibn 'Abd AI-Muttalib
 
Abû Dharr AI-Ghifâei
 
Hudayfa Ibn AI-Yamân
 
'Uthmân Ibn Mad'ûn  Salâm, l'affranchi d'Abû Hudayfa
 
 
 
AI-Khabbâb Ibn AI-Arath
 
Abû Hurayra
 
Ja'far Ibn Abî Tâlib
 
Zayd Ibn Hâritha
 
AI-Miqdâd Ibn 'Amr
 
Abû Ad-Dardâ
 
 
 Abû Ayyûb Al-Ansârî
 
Zayd Ibn AI-Khattâb
 
AI-Khabbâb Ibn 'Adiy
 
 
 Muâdh Ibn Jabal
 
'Ubâda Ibn As-Sâmit
 
'Abdallah Ibn 'Umar
 
Abû Mûsâ AI-Ash'ari
 
'Abdallah Ibn Rawâha
 
Zayd Ibn Thâbit  Nouveau
 
  
Sa'd Ibn Mu'âdh
 
Sa'd Ibn 'Ubâda
 
Ibn Um Maktûm
 
  
Abdallah Ibn Salâm
 
AI-Barrâ' Ibn Mâlik  Nouveau
 
Sa'îd Ibn 'Amâr
 
Ubay Ibn Ka'b
 
'Abdallah Ibn Jahsh  Nouveau
 
Khâlid Ibn Sa'îd
 
Usayd Ibn Hudayr
 
Suhayl Ibn 'Amr  Nouveau
 
'Imrân Ibn Husayn
 
Amr Ibn AI-Jumûh
 
Habîb Ibn Zayd
 
Abû Sufyân Ibn AI-Hârith
 
 
 
Tawfal Ibn 'Amr Ad-Dûsi
 
'Umayr Abû Wahb
 
Nu'mân Ibn Muqam'n
 
Thâbit Ibn Qays
 
Fîruz Ad-Dilmî
 
'Umayr Ibn Sa'd
 
'Utba Ibn Ghazwân
 
Salâma Ibn AI-qawâ' Khâlid Ibn AI-Walîd
 
 
'Abdallah Ibn 'Amr Ibn Harâm
 
AI-'Abbâs Ibn 'Abd AI-Muttalib
 
Usâma Ibn Zayd
 
  
'Abdallah Ibn 'Amr Ibn AI-'Âs Nouveau
 
'Abbâd Ibn Bishr  Nouveau
 
Thumâma Ibn Athâl
 
  
Hakîm Ibn Hâzam
 
Zayd Ibn Sahl 'Adi Ibn Hâtim
 
'Âsim Ibn Thâbit
 
Amr Ibn AI-'Âs
 
'Abdallah Ibn 'Abbâs

https://dialogue-religion.forumactif.com

6justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Al Moutanabbi Lun 20 Juin - 23:26

Wahrani

Wahrani
Admin

Abu Al-Tayyib Ahmed ibn Al-Hussein (915–965 apr. J.-C., 303–354 après l'Hégire), plus connu sous le nom d'Al-Mutanabbi (Prophète autoproclamé), est probablement le plus grand poète arabe de tous les temps. Il vécut une vie courte et troublée d'environ 50 ans. Il naquit en Irak mais voyagea beaucoup, sillonnant la Syrie et l'Égypte puis retournant en Irak et en Perse en quête de récompenses politiques et économiques. Fier au point d'être arrogant et critique de ses ennemis, il fut assassiné après avoir été attaqué par des brigands dans le désert irakien...
Il est considéré comme l’un des poètes les plus talentueux de la littérature arabe.Il manie le verbe avec habileté et art. C’était un rival de Abu Firas Al hammadani.
Tous les deux courtisaient Sayf Al Daoula.
Son aisance dans la maîtrise des subtilités de la poésie et son éloquence exceptionnelle 
Al Moutanabbi est allé puiser au fond de lui-même et au plus profond de ses ressources poétiques le sens de l'observation pour explorer la vie, et il a réussi à énoncer spontanément la loi de la réalité immédiate et concrète de l'existence. Sa philosophie est guidée par des dispositions naturelles, puisant leur essence, non pas de ses expériences ou de sa culture, mais de la conception qu'il a de la vie.
L’impression que l'on a lorsqu'on se trouve en sa compagnie est celle d'une force de caractère et d'une fière virilité qui sautent aux yeux et qui se dégagent de tous ses poèmes.
Néanmoins, ces deux traits ne sont pas exposés chez lui avec la fierté triviale de nombre de poètes à qui l'on sourit quelquefois quand ils exposent leur marchandise, mais avec la fierté d'un homme qui impose le respect et que l'on ne peut pas ne pas révérer.
On est obligé de lui accorder un coin privilégié de son coeur et de lui réserver une place de choix dans sa mémoire pour apprendre ses poèmes et pouvoir entonner ses hymnes à la gloire, comme si l'on était à sa place. Cette fierté retrace l'état d'esprit du poète qui rêve de prestige, sans essayer de s'engager dans les chemins qui y mènent.
Quand il s'adresse aux rois et aux princes, il ne descend jamais de son piédestal qui lui donne l'impression qu'il est à leur niveau. Il est persuadé de sa grandeur comme on peut le constater quand il dit:
 
Mon coeur exerce d'un roi le pouvoir souverain
Même si ma langue de poète est celle du commun.

Fierté candide. Fierté d'un homme qui ressent quelque chose au-dedans de lui-même; car, n'oublions pas qu'il a toujours recherché le prestige et caressé l'image fuyante de la gloire, mais il n'en était gratifié que d'une portion réduite, qu'il jugeait bien en deçà de ses mérites.
Sa fierté ne l'autorisait pas à se targuer d'un prestige au rabais, mais elle l'incitait à parler de lui-même comme s'il était en possession de tous les atouts du prestige et de la grandeur; et c'est ainsi qu'il a parlé avec fierté de sa virilité, mis sa force en exergue et veillé à confondre tous ceux qui osaient se dresser sur son chemin.
Que saura-t-il celui qui se joindra à notre assemblée
Que je suis le meilleur, parmi ceux qui sont venus
Je suis celui que (même) l'aveugle lit ce que j'écris
Et celui que (même) le sourd entend lorsque que je dis !
Je dors serein loin des tumultes de la vie
Au moment où les autres veillent en se tourmentant
Les chevaux, la nuit et le désert savent tous, qui je suis
Ainsi que l'épée, la lance, le parchemin et la plume !
Que de défauts vous nous chercheriez mais nos imperfections vous ne trouveriez…
Vos allégations ne sont admises ni par Allah ni par l'hospitalité
Notre honneur s’élève loin de vos soupçons
Et je demeure une étoile même en vieillissant


Sur la société il disait :
Les hommes sont à la dimension de leurs actes
C'est à la mesure de leur grandeur que leurs actes sont grands !
Aux yeux des petits, les petites choses sont immenses !
Pour les grandes âmes, les grandes choses sont petites !
Seul et partout sans ami. Quand l'objet que l'on cherche est sublime, qui peut aider à l'atteindre ?
Les désirs des âmes sont trop petits pour mériter que l'on s'entretue et que l’on s'épuise pour eux.
Pour le pieu, mieux vaut affronter la mort au sombre visage que le mépris.
Si l'on pouvait vivre à jamais, quel sens y aurait-il au courage ?
Et puisqu'il faut que l'homme meurt, qu'au moins ce ne soit pas en lâche
 
Sur le femme il disait ;
Et, si toutes les femmes étaient semblables à
celles que nous avons perdues (les vraies femmes)
On aurait (alors) préféré les femmes…aux hommes !
La féminité (du nom) du soleil n’a jamais été une tare !
Et, la masculinité (du nom) de la lune, n’est pas un signe de grandeur ! (D’éloges)
 
Remarque :
En arabe, le soleil est féminin et  la lune est masculin.

La poésie arabe est d'une immense richesse et pourtant souvent méconnue dans le monde occidental. D'une part, il est très difficile de faire une bonne traduction permettant de rendre la musicalité et la beauté des vers arabes. D'autre part, les préjugés actuels envers le monde arabe empêchent beaucoup de se souvenir que la civilisation arabe plus que millénaire est aussi une des plus raffinées et qu'elle fut aussi source d'inspiration pour de nombreux poètes d'occident, fascinés par l'orient et les mythes des mille et une nuits le peuplant.
 

Source : Bibliothèque Islamique. 

https://dialogue-religion.forumactif.com

7justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty BN HAZM Ven 24 Juin - 15:20

Stitten

Stitten

Abu Muhammad ‘Ali b. Ahmad b. Sa‘id Ibn Hazm naquit à Cordoue en 994 (384 de l’hégire). Philosophe, théologien, historien, grammairien, poète, juriste de l'école Zahirite (école juridique disparue de nos jours).

Critique du malikisme et de l'acharisme Il met toute sa science au service de la théologie de l'islam dans un grand effort de systématisation. Devant l'ambiguïté du langage humain, il est mené à se réfugier entièrement et inconditionnellement dans la Parole de Dieu, explorée avec les outils de la grammaire et de la logique.

Son langage contre le pouvoir et la pauvreté de l’esprit était si critique et mordant que courait la rumeur selon laquelle "son langage était aussi aiguisé que l’épée d’al-Hach-chach"
Par ailleurs il fit preuve également d'un anti-judaïsme virulent. Controverse contre le Zendiq Juif.

Dans le Fisal, il a critiqué toutes les idées qui ne convenaient pas à son système zahirite : les religions de la Perse, le christianisme, et, à l’intérieur de l’islam toutes les sectes qu’il réprouvait, en particulier les mu‘tazilites, les ash‘arites et les mystiques

On a pu voir en Ibn Hazm un historien des idées religieuses, et, en effet, il a réuni une très vaste et parfois très précise documentation. Son esprit historique apparaît dans sa théorie de la critique d’authenticité des Hadith.
Enfin, dans son ouvrage en onze tomes consacré aux principes du droit, le Muhalla, il déploya ses attaques contre les écoles juridiques, surtout le malékisme qui opprimait l’Espagne, le hanéfisme et le safi‘isme.

Ibn Hazm est un des auteurs les plus vivants et les plus personnels de toute la littérature arabe. Pessimiste et misanthrope, il a pourchassé, dans la religion et dans la connaissance en général, tout ce qui venait de l’homme comme erreur, vaine prétention, révolte.
Il est surtout connu de nos jours par son ouvrage « le collier de la colombe » dans lequel observe et décrit avec une grande finesse psychologique la vie amoureuse, qu'il orne de nombreuses compositions poétiques

8justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Ibn Tufayl al-Qaysî Sam 25 Juin - 17:03

Stitten

Stitten

Ibn Tufayl (1110-1185 ; né à Wadi-Asch actuel Guadix dans la province de Grenade en Espagne, et décédé à Marrakesh au Maroc) : de son nom complet Abû Bakr Muhammad ibn Abd-al-Mâlik ibn Tufayl al-Qaysî. Il était sûfi, métaphysicien, juriste, théologien, philosophe, médecin, astronome et mathématicien.
Ibn Tufayl exerça la médecine à Grenade puis fut secrétaire provincial. Plus tard, il devint médecin du calife de Marrakech et assuma le rôle de protecteur d’Ibn Rushd) qu’il encouragea à commenter l’oeuvre d’Aristote.
Auteur de l’œuvre médicale et philosophique, où l’on discerne sans doute l’influence de l’encyclopédie du Xe siècle des Ikhwan al-safa (“frères de la pureté”, en arabe) il est également l’auteur d’un récit philosophique,
«Vivant fils du vigilant », mettant en scène un enfant prodige, Hayy ibn Yaqzân, né par «génération spontané »e et vivant sur une île déserte, isolée près de l’Inde.
Cet enfant qui n’a ni père ni mère est élevé par une gazelle et s’éveille seul à la philosophie et à la connaissance de Dieu. Le titre du récit et l’argument de l’histoire reprennent une œuvre d’ Ibn Sina dans un esprit différent.
L’œuvre d’Ibn Tufayl est à l’origine du Robinson Crusoé de Defoe, qui l’a probablement plagié, ou en tout cas, s’en est fortement inspiré.
Ibn Tufayl démontre sa grande érudition lorsqu’il commente les différents aspects des ouvrages philosophiques d’Al-Farâbî et de Ibn Sina, tout comme les écrits spirituels et théologiques d’Al-Ghazâlî.

9justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Rûmî Mar 28 Juin - 17:36

Wahrani

Wahrani
Admin

Surnommé aussi Mawlanna, qui signifie maître ou seigneur, Rûmî est considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane et l'un des plus hauts génies de la littérature spirituelle universelle.
Né le 30 septembre en 1207, à Balkh, dans le Khorasan (aujourd'hui en Afghanistan), il vécut la plus grande partie de son existence en Turquie au terme d'une errance de plusieurs années avec sa famille qui avait fui les massacres de Gengis Khan. Son père, théologien et enseignant, assura à son fils une éducation d'érudit. Sa vie durant, Rûmî fut obsédé par le désir de trouver la voie qui aboutirait à la fusion de l'âme en Dieu. Il s'initia aux pratiques du soufisme, à la méditation jusqu'à l'extase.
Sa vie bascule lorsque le 30 novembre 1244, à Konya, il rencontre un derviche errant, originaire de Tabriz, le moine soufi Shams al-din. Pris d'une véritable passion pour le personnage, Rûmî abandonne tout, famille, enfants, sa fonction, sa maison pour travailler aux côtés de celui qui devint son initiateur, son maître.
 
Au cours de mois d'«études raffinées, d'échanges de savoirs pointus, de communion mystique» - nous dit la chronique, Shams dévoila à son ami les arcanes des sciences secrètes. Il lui apprit à lire dans les astres, dans la pensée des autres, il lui enseigna comment communiquer à distance ou se rendre invisible et bien d'autres procédés étranges. Il lui révéla l'extraordinaire pouvoir de la musique alliée à la danse, la subtile alchimie qu'opèrent le rythme, les sons et le mouvement du corps dans la création de la beauté, la souveraineté de la cadence.
 L'ordre soufi des Mevlevis ou molavi est particulièrement connu pour son sama', le concert spirituel où l'on voit les derviches tourneurs exécuter des danses mystiques au son du ney et du tanbur, mais aussi pour ses récitations quotidiennes du Masnavî, les Mawlawî Awrâd-e Sharîf
 
L'aventure passionnelle de Djalâl al-din Rûmî et de Shams fit scandale et il faudra que Shams soit assassiné pour que Djalâl al-din Rûmî redevienne lui-même et mette en ouvre les expériences et les enseignements qu'il a assimilés en créant la confrérie soufie des derviches tourneurs. Aujourd'hui encore, il existe des adeptes de cette discipline codifiée par Djalâl al-din Rûmî où la musique et la danse sont le moyen de parvenir aux Son couvre principale demeure le Mesnevi, recueil de quelque cinquante mille vers. Sa philosophie, sa morale, sa doctrine mystique y sont contenues.  
Rûmî est mort le 17 décembre 1273, à Konya, où son tombeau fait l'objet d'une grande vénération.
 
L'œuvre de Rûmî
Outre les Odes mystiques, elle comprend de nombreux quatrains (Rubâ'yât)et le Mâthnawi, immense poème de 45.000 vers, véritable odyssée de l'âme qui doit mourir à son moi afin de vivre éternellement en Dieu.
En Occident, le Mâthnawi suscita l'admiration de Goethe et de Hegel. Le Livre du Dedans (Fîhi-mâ-fîhi), en prose, rapporte les propos tenus par Rûmî et réunis par Sûltan Walad; il permet de mieux comprendre la pensée du maître et le soufisme en général, Rûmî assura sa mission d'éveilleur d'âme, en  Derviches tourneurs
 
Paroles de Rûmî :
 
«L'homme est comme un arc dans la main d'Allah...»
«Quel bonheur de se sentir l'arc bandé sous la main de Dieu!»>
«Ma vie tient en trois mots: j'étais cru, j'ai été cuit, je suis brûlé.»
«J'étais neige, tu me fondis. Le sol me but. Brume d'esprit, je remonte vers le soleil.»
«Ta beauté, ô mon aimée, m'empêche de contempler la Beauté.»
«Le pouvoir est un poison sauf pour celui dont le cœur possède son antidote: l'amour.»
«Plusieurs chemins mènent à Dieu, j'ai choisi celui de la danse et de la musique.»
«Dans les cadences de la musique est caché un secret; si je le révélais, il bouleverserait le monde.»
 
«Recherche sans relâche le royaume d'Amour
Car l'amour te permet d'évincer la mort.»
«Purifie-toi de ton moi pour revivre en ta pure essence.
Relis dans ton cœur la parole des prophètes,
sans livre ni professeur, ni suivre de maître.»
 
Avant de disparaître, Mevlana a dit :
«Ne va pas te recueillir sur ma tombe, mais recherche-moi dans le cœur du sage



Dernière édition par Wahrani le Lun 11 Juil - 20:56, édité 1 fois

https://dialogue-religion.forumactif.com

10justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Omar Ibn Al-Khattab Jeu 30 Juin - 13:09

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Le deuxième calife bien guidé de l’islam, Umar ibn al-Khattâb, dit « al-Farûq » fut celui qui trancha entre le bien et le mal, la justice et l’injustice, la vertu et le vice, la légalité et l’illégalité. 
 
Sa vie commença dans une période d’ignorance et s’acheva en plein Âge d’or de l’islam.
Né 13 ans après le Prophète (SAWS), ‘Umar a longtemps résisté à l’appel de l’Unicité et faisait partie des ennemis les plus farouches des musulmans. Sa conversion est la réponse d’Allah le Très haut à l’appel du Prophète (SAWS) : « Seigneur, honore l’islam par la conversion de l’un de ces hommes : ‘Amr Ibn Hishâm ou ‘Umar Ibn Al-Khattâb ! ».
Et Allah est parfait dans l’exaucement des invocations : ‘Umar honora bel et bien l’islam, et il le fit à tous points de vue : religieux, matériel, historique, et culturel. De fervent polythéiste, il devint l’un des musulmans les plus illustres de notre histoire, entièrement dévoué à sa religion.
 
Ibn Mass’ûd l’éminent compagnon, sut résumer la joie des musulmans suite à la conversion de ‘Umar :
« La conversion de ‘Umar fut comme une conquête pour nous, son émigration une victoire, et son règne une bénédiction ! Si vous aviez vu notre situation avant qu’il ne se convertisse ! On ne pouvait même pas prier dans l’enceinte de la Ka’ba ! Une fois celui-ci devenu musulman, nous avons pu enfin faire front et repousser les exactions que nous subissions, et nous avons pu accomplir la prière dans l’enceinte de la Ka’ba ! »
Du vivant du Prophète (SAWS, ‘Umar mit toute son énergie et ses biens au service de cette nouvelle religion qu’il venait d’embrasser. Il défendit toujours avec ardeur les intérêts des Musulmans face à leurs ennemis.
Voilà ce que nous retenons en général d’al-Farûq : son intransigeance et son audace. Deux qualités souvent mises en avant dans ses biographies, et qui profiteront à sa communauté surtout lorsqu’il sera Calife. D’autres traits de son caractère sont malheureusement souvent occultés, voici quelques anecdotes qui vous feront découvrir (ou redécouvrir) l’autre visage de ‘Umar ibn al-Khattâb.
Omar Ibn Al-Khattab est une figure de pionnier dans le monde islamique. Il était un leader, un homme d'État, un Dieu musulman conscient pieux et qui a montré le respect de tous les individus, y compris les non-musulmans et il a ordonné aux musulmans de traiter les non-musulmans avec respect. Il nous a montré comment appliquer l'injonction coranique
"il n'y a pas de contrainte en religion."
 
Sous la direction de Omar Ibn Al-Khattab (ra) Islam largement répandu non pas par l'épée mais en vertu de sa beauté, la simplicité, la transparence, l'ouverture et la direction fournie par lui. Une autre raison de la croissance rapide de la communauté musulmane a été la conversion de certaines personnalités religieuses haut placés parmi les juifs et les communautés chrétiennes. Ces personnalités religieuses ont vu l'Islam comme une continuation et l'affirmation de la foi abrahamique. Ardkun, l'évêque de Damas, a accepté l'Islam après les armées islamiques est entré dans la ville sous Khalid bin Walid. Les adeptes de Ardkun se sont attirés vers la nouvelle foi et sont devenus musulmans. L'administrateur en chef de la ville de Shata en Egypte, célèbre pour sa fabrication de textiles, a quitté sa ville avec deux mille hommes et se rendit à la ville de Damiette où l'armée musulmane campait et a embrassé l'Islam avec ses disciples.
 
Durant le temps de Umar ibn Al-Khattab, les non-musulmans jouissent de la liberté de religion. Ils étaient libres d'accomplir leurs rites religieux, sonner les cloches pour commencer leurs cérémonies religieuses, prendre la Croix en procession et organiser des foires religieuses. Même les traités ont été signés à l'époque de Umar ibn Al-Khattab  avec des non-musulmans qui garantit la liberté de religion.
 
Hudhaifa bin al-Yaman à des gens de la région de Mahdinar dit: «Ils ne sont pas tenus de changer de religion, ni aucune interférence être faites dans leurs pratiques religieuses."
Umar ibn Al-Khattab  a suivi le principe de l'égalité de manière très stricte et ne tolérerait aucune sorte de distinction. Une fois, Umar ibn Al-Khattab avait une différence d'opinion avec Ubayy bin Ka'b. La question a été renvoyée et amené dans la cour de Qazi Zaid bin Thabit.
 
Quand Omar Ibn Al-Khattab  est arrivé à la cour du Qazi, Zaid bin Thabit, a quitté son siège sur le respect de la Khalifah. Umar ibn Al-Khattab, après avoir observé la situation, a déclaré que ce fut la première injustice Zaid a fait pour le costume. Puis il est assis à côté de Ubayy, son adversaire.
Umar ibn Al-Khattab a toujours favorisé la liberté individuelle et le respect de soi. Par le bouche à oreille et à travers ses écrits, il a dit très clairement que chaque être humain est né libre et personne ne devrait avoir à s'abaisser devant les autres. Une fois, le fils d'Amr bin Comme maltraité et battu un Copte chrétien; en entendant cette Umar ibn Al-Khattab avait fils d'Amr puni publiquement par la main de la victime Copt chrétienne.
 
Alors Umar ibn Al-Khattab adressée à la fois père et fils, et dit: «Depuis quand avez-vous tourné les hommes en esclaves, alors qu'ils sont nés libres de leurs mères?"
Les gens de nombreuses cultures qui ont accepté l'Islam face à de nouveaux défis. Des questions plus complexes concernant le mode de vie islamique surgi en même temps. Beaucoup de questions ne pouvaient pas être résolues parce que des décisions claires du Saint Prophète ou le Saint Coran ne sont pas disponibles. Le Qadis et muftis nommés dans les villes étaient Compagnons du Prophète, mais ils se sont référés questions compliquées au Khalifah.
 
Les Sahabis célèbres qui ont évoqué la question à Omar Ibn Al-Khattab (ra) sont Abdullah bin Ma'sud, Ammar bin Yasar, Abu Musa Ash'ari, Abu Ubaidah bin Jarrah, Mughira bin Chouba et d'autres. Umar ibn Al-Khattab (ra) a donné son jugement après avoir discuté de ces questions dans l'assemblée des compagnons.
Les discussions ont été menées avec la plus grande liberté et de la perspicacité. Shah Wali-Ullah écrit dans Hujjatullah al-Baligha, "Il avait l'habitude de Umar de consulter les compagnons et tenir des discussions avec eux, jusqu'à ce que les voiles ont été levées et la condamnation a été atteint. Pour cette raison, les dicta d'Umar ont été acceptées dans tout l'Orient et l'Occident».
Umar ibn Al-Khattab  utilisé pour mettre fin à ses discours avec la déclaration suivante: "O Dieu, ne me laisse pas tomber dans une erreur, ni laissez-moi être appelé à rendre compte de l'improviste, ni me laisser tomber dans l'oubli."
Les actions de Umar ibn Al-Khattab parlent plus fort sur son caractère, son intégrité et son amour pour les gens de l'Etat musulman. Il a fait tours de nuit pour mesurer et évaluer l'état des personnes. Ses réalisations sont le reflet de sa vie.
Paroles de Omar Ibn Al-Khattab:
Au cours de son pèlerinage Hajj à la Mecque, Omar Ibn Al-Khattab  a entendu l'un des pilotes de chameau chantant. Les gens ont demandé Umar ibn Al-Khattab (ra) pour expliquer pourquoi il n'a pas empêché le conducteur de chameau de chanter. Umar ibn Al-Khattab (ra) a répondu: «La musique était la disposition du conducteur de chameau pour un voyage."

Wahrani

Wahrani
Admin

Originaire de Tûr (Iran), il part avec son père, cardeur (hallâj) à Wâsit sur le Tigre, ville en majorité sunnite et de rite hanbalite où il apprend le Coran par cœur méritant à 12 ans le titre de hâfiz.
A 20 ans,  il s’installe à Basra où il fonde un foyer avec Oum El Husayn, fille d’Abû Ya’qûb Aqta’ Basri. Mû par son désir irrésistible de la «Face de Dieu», il reçoit l’investiture (khirqa) de Omar ben Osmân Mekki et mènera alors une vie ascétique fervente et fraternelle, telle vécue à Médine par les membres de la Famille à l’exemple du Prophète (SAWS).
Sur le conseil de Junayd, il accomplit le pèlerinage à la Mecque où il demeure un an en état de jeûne et de silence à l’exemple de Mariam, mère de jésus qui, selon le Coran, se prépara ainsi à la naissance de « Kun » [soit !] divin en elle. Cette retraite est le «vide» accumulateur de lumière : quand Dieu aime Son serviteur, Il le vide  de ce qui n’est pas Lui.
De retour à Basra, il commence ses prédications publiques ; usant de la terminologie de ses adversaires pour les réformer, elles seront très contestées même par ses paires. C’est alors qu’il s’en va les poursuivre en Khurâsân (l’Iran Oriental) séjournant dans les ribats et installant sa famille à Bagdad.
Il effectue deux autres pèlerinages à la Mecque, le premier l’emmènera à parcourir l’Indus (il rapportera avec lui le papier de Chine où seront copiées ses œuvres). Le deuxième, l’amènera à s’offrir en sacrifice. Conscient de ses débordements extatiques choquants pour la commune croyance, il dira :
« Dieu vous a rendu mon sang licite : tuez-moi… il n’est pas au monde pour les musulmans de devoir plus urgent que ma mise à mort… ».
Le grand cadi de Bagdad, Muhammad Ibn Dâwûd, le dénonce à la cour : ce sera le début d’un procès qui durera neuf ans, au terme duquel il sera mis au gibet. Ainsi s’accomplit le martyr sur la voie de la Vérité de l’extatique Mansour.
Il faut comprendre que certaines vérités énoncées publiquement peuvent ébranler la foi et même égarer des personnes nullement préparées à les recevoir. Ainsi, il peut arriver qu’un saint  se laisse aller à des propos, lesquels incompris, apparaîtront « scandaleux ».
C’est le cas de Hallaj qui a été supplicié pour «shirk» [association à Dieu], comme profanateur,  pour avoir clamé : «Je suis la Vérité».
Effectivement, légalement et selon toute apparence, une telle affirmation individuelle est un blasphème. Tout ce qui est extériorisé étant passible de jugement, toute déclaration pouvant égarer les faibles est sanctionnée par la Loi (bien que Dieu la laisse échapper pour ceux qui comprennent).
Les soufis eux-mêmes appuient une telle décision. Des initiés étaient parmi ses juges, lesquels ont vénérés sa mémoire. Le « coupable » accepte également le verdict et la sentence en toute conscience et se sacrifie par amour (il est rapporté qu’Hallaj avait accepté sa potence avec joie et qu’il souriait durant son exécution).
Depuis, nombreux théologiens ont reconnu la grande sainteté de Mansour El hallaj et expliquent que ses paroles n’étaient pas les siennes. De saintes éminences confirment :
« Lorsque l’amour de Mansûr pour Dieu fut sans limites…Il dit : «Ana’l Haqq» (Je suis la Vérité), c’est-à-dire : Je suis anéanti, Dieu seul reste. C’est là une extrême humilité parce que ce cri signifie : « Lui Seul Est »   C’est pourquoi Dieu a dit «Je suis La Vérité». Etant donné qu’un autre que Lui n’existait pas et que Mansûr était anéanti, ces paroles étaient les paroles de Dieu »
 
Alors qu’on traînait Mansour au supplice, Iblis lui demanda :
« D’où vient que toi, qui as fait acte de personnalité, Dieu t’a fait miséricorde, tandis que, moi, il m’a maudit  ?
-c’est parce que toi en faisant acte de personnalité, tu n’avais que toi-même en vue, tandis que moi, je n’avais en vue que le Seigneur très haut ! »
«Une nuit, en rêve, un soufi voit Pharaon en enfer et Mansour Al Hallaj très haut  au Paradis.
- Seigneur, demande le rêveur, éclaircis-moi ce paradoxe. Pharaon proclamait : «Je suis votre Dieu», et Hallaj :
 «Je suis la Vérité»
Ne disaient-ils pas la même chose ?  Tous deux ne prétendaient-ils pas être Dieu ? Pourquoi une telle différence de traitement leur est-elle faite ?
-Pharaon tomba sous l’emprise de son ego, dit la Voix. En tout ce qu’il a vu, il n’a vu que lui-même. Ainsi M’a-t-il perdu. Tandis que Mansour, en tout ce qu’il a vu, n’a vu que Moi, et a perdu son ego. Voilà toute la différence entre eux. »
Mansour réalisait l’Unité par un détachement arrivé à perfection, Dieu étant l’Unique, sans associé alors qu’Iblis et Pharaon à sa suite commettaient le shirk en associant à Dieu leur propre existence.
(C’est pourquoi le plus grand  jihad est le combat contre l’ego auquel on accorde une illusoire indépendance).
Cependant, même au regard de la sainteté, énoncer certaines paroles est une faute et une carence. Tant qu’on est dans ce monde ci, on est tenu à l’astreinte légale. Le voile du Saint des Saints ne doit pas être levé, le Secret ne doit pas être divulgué ouvertement ; c’est pourquoi la sobriété apparente selon l’exemple du Prophète (SAWS) est la plus haute perfection : le saint parfait reste sobre en tous ses états, sauf si Dieu le veut autrement.

Chibli raconte en parlant de Mansour :
«. .. Mon Dieu, ton serviteur qui repose ici était fidèle et éclairé ! Pourquoi l’as-tu soumis à de si rudes épreuves ? Aussitôt le sommeil s’empara de moi et je m’endormis.
Le Seigneur me dit en songe :
Nous avons précipité Mansour dans les épreuves parce qu’il révélait notre secret à ceux qui n’étaient pas initiés »

https://dialogue-religion.forumactif.com

12justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Ibn Al Haytham Ven 15 Juil - 19:19

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Ibn Al Haytham, mathématicien et physicien arabe du XIe siècle

Ce savant, né dans l’actuel Irak à la fin du Xe siècle, a révolutionné, entre autres, la science de la lumière. Il invente la chambre noire et il est le premier à établir que la lumière de la Lune vient du Soleil et à contredire Ptolémée qui affirmait que l’œil émettait de la lumière.
Ibn Al Haytham (Alhazen en latin) est né en 965, dans la ville irakienne de Bassora. Après avoir acquis une formation solide en arabe, il s’est mis à étudier la philosophie et les sciences puis il s’est spécialisé en physique, en mathématiques et en astronomie. Dans ces trois domaines, il a eu à sa disposition les principaux ouvrages grecs, en particulier ceux d’Euclide (IIIe siècle avant J.-C.), de Héron d’Alexandrie (Ier siècle), d’Archimède (mort en 212 avant J.-C.) et de Ptolémée (mort vers 168). Il a également étudié les écrits les plus importants publiés en pays d’islam avant le XIe siècle.
Durant son séjour à Bassora, il aurait occupé un poste officiel important. Mais il semble qu’il se soit vite lassé de cette charge parce qu’elle le détournait de ses activités scientifiques. Quelque temps après cet épisode, il quitte sa ville natale pour aller s’installer au Caire sur invitation du calife fatimide de l’époque, Al Hâkim (996-1021). Ce dernier le charge d’étudier la faisabilité d’un projet ambitieux, celui de la régulation des crues du Nil. Ibn Al Haytham accepte de diriger une mission scientifique qui devait remonter la vallée du fleuve jusqu’aux cataractes. Au retour de cette mission, il informe le calife que les savoirs de l’époque n’étaient pas suffisants pour réaliser le projet. Et, pour échapper à d’éventuelles sanctions, il simule la folie. Assigné à résidence et privé de ses biens, il occupe son temps à recopier des ouvrages mathématiques grecs qui lui étaient achetés à prix d’or. Cette situation aurait duré jusqu’à la mort d’Al Hâkim, date à laquelle notre savant aurait retrouvé tous ses esprits. Quelque temps plus tard, il s’installe près de la grande mosquée Al-Azhar et il poursuit ses différentes activités scientifiques jusqu’à sa mort que l’on situe aux environs de 1040.
L’essentiel des travaux scientifiques d’Ibn Al Haytham concerne la physique, les mathématiques et l’astronomie. Mais un nombre non négligeable concerne d’autres disciplines, comme la philosophie, la théologie spéculative et la médecine. En physique, sur les vingt et un ouvrages qu’il a publiés, seize traitent des différents aspects de l’optique  : théories de la lumière et de la vision, phénomènes astronomiques et miroirs ardents (appareil illustrant la propagation de la chaleur sous forme de rayonnement lumineux, utilisé comme arme par Archimède à Syracuse – NDLR) dans l’infrarouge essentiellement.
Son plus important ouvrage dans ce domaine est le Livre d’optique qui est considéré par les spécialistes de l’histoire de la physique comme la plus importante contribution réalisée sur le sujet avant le XVIIe siècle.
En astronomie, Ibn Al Haytham a publié 28 traités ou articles. Certains sont théoriques, comme ceux qui exposent ses critiques contre les modèles planétaires de Ptolémée. D’autres ont un caractère pratique, comme ceux qui concernent l’observation astronomique, l’étude des gnomons (instrument astronomique pour prendre la hauteur du soleil déterminée par la longueur de son ombre projetée sur une table généralement plane), et la détermination des distances des corps célestes et de leurs diamètres.
En mathématiques, il est l’auteur de 64 écrits plus ou moins volumineux. Seuls 23 d’entre eux nous sont parvenus. Plus des deux tiers traitent de géométrie et le reste est consacré à la science du calcul, à l’algèbre et à la théorie des nombres.
En géométrie plane et solide, ses travaux prolongent les apports d’Euclide avec de nouvelles contributions. En géométrie de la mesure, ses contributions s’inscrivent dans la tradition d’Archimède, en l’enrichissant par de nouvelles méthodes pour le calcul des volumes de la sphère et des paraboloïdes de révolution. Il a également publié des résultats originaux en théorie des nombres et sur les systèmes d’équations.
En plus de la résolution de nombreux problèmes mathématiques et physiques, Ibn Al Haytham a réfléchi sur les méthodes et les outils théoriques qui lui ont permis de résoudre ces problèmes. En physique, il a mis en avant le rôle de l’observation et de l’expérimentation dans l’élaboration de résultats théoriques. En mathématiques, il a analysé les différentes formes de preuves qui interviennent dans l’établissement d’un résultat.
Certains des écrits scientifiques d’Ibn Al Haytham ont été étudiés en Andalus (Espagne) avant de circuler en Europe, grâce aux traductions qui en ont été faites, à partir du XIIe siècle, à Tolède et ailleurs. En astronomie, son Épître sur la structure de l’univers a d’abord été traduite en espagnol, au XIIIe siècle, avant de bénéficier de deux traductions en latin et de deux autres en hébreu. Mais ce sont surtout ses travaux en optique qui l’ont rendu célèbre en Europe. Deux de ses ouvrages ont été traduits en latin  : le Livre des miroirs ardents coniques et le Livre de l’optique. Ce dernier sera étudié et commenté jusqu’au XVIIe siècle. De nombreux savants, parmi lesquels Bacon (mort en 1294), Vitello (mort après 1280), Kepler (mort en 1630) et Fermat (mort en 1665) se sont inspirés de son contenu ou s’y sont référés.
Les Contributions D’Ibn Al Haytham en optique Il a remplacé les explications qualitatives anciennes par des démarches quantitatives mêlant observation, expérimentation et théorisation. Il est le premier à avoir étudié l’œil comme un système optique. Il a analysé la vision comme un phénomène distinct de la lumière. Il est le premier à avoir expérimenté les premiers modèles de chambre noire, à simple et double ouverture, pour confirmer le déplacement rectiligne des rayons lumineux. Il a expliqué le phénomène de la réfraction par la relation entre la vitesse de la lumière et la densité du milieu traversé. Il a établi des résultats nouveaux sur les miroirs ardents. Son étude originale du phénomène de l’arc-en-ciel a permis à Al Farisi (XIIIe siècle) d’en donner une explication scientifique.
 
Source :
Ahmed Djebbar Professeur émérite à l’université Lille-I

Wahrani

Wahrani
Admin

Sheikh Zakariyya Al-Ansârî (environ 1420-1520), considéré comme étant le revivificateur des sciences religieuses (mujadîd) du IXe siècle de l’hégire, était grand juge en Egypte, juriste, théologien, exégète, poète, maître spirituel, ascète, muhaddith (spécialiste du hadîth), hafîz et mémorisateur du Noble Qur’ân, mathématicien, astronome, spécialiste de la langue arabe et de la littérature, spécialiste de la logique et de la rhétorique, etc.

Il avait environ 150 enseignants dans différentes disciplines (et issues de tout le monde musulman correspondant actuellement aux territoires suivants : Syrie, Liban, Irak, Arabie Saoudite, Iran, Egypte, etc.), dont le fameux Ibn Hajar Al ‘Asqalânî (qui était son aîné de presque 50 ans, il étudia chez Ibn Hajar alors qu’il était encore jeune ; Al-Islâm Zakariyyâ Al-Ansârî rapporte du Hâfiz Ibn Hajar par chaîne de transmission les livres de Ibn `Arabî par exemple), et avait pour disciples de nombreux étudiants, dont le célèbre juriste et maître du hadîth Ibn Hajar Al Haytami.

On le surnommait d’ailleurs parfois « La perle entre les deux Hajars » (al-Lu’Lu’ bayna l-Hajarayn), en référence à son maître Ibn Hajar al-‘Asqalâni l’Émir des Croyants dans le Hadith et son élève le Hafiz Ibn Hajar al-Haytami. Il avait d’autres surnoms comme Sheikh al-Islam (le Sheikh de l’islam), Qadi al-Quda (le juge des juges ; car maîtrisant les sciences liées à la jurisprudence et à l’application des dispositions juridiques selon la Loi Divine), Hafiz dans la science du Hadith, Revificateur de la Sunnah, etc
Au sujet du tasawwûf, il dit : «le Tasawwûf est la science par laquelle on connaît les états de la purification des âmes, et la pureté des caractères par laquelle s’enrichissent l’extérieur et l’intérieur pour parvenir à la béatitude (félicité) éternelle».

L’Imam an-Nabahanî rapporte dans son livre les prodiges des Saints « Karamat al-Awliya » plusieurs pages concernant les prodiges dont Allâh gratifia le Sheikh Zakariyya al-Ansârî, parmi lesquels le fait que des gens venaient chez lui pour qu’Il invoque Allâh afin de bénéficier de la guérison spirituelle (rendant la vue, guérissant certaines maladies, etc.), et cela se produisit peu de temps après les invocations (secondes, minutes, heures, jours ou semaines suivant les cas), rêves et songes prémonitoires, dons spirituels, etc.

Ill fut l’objet de nombreux éloges parmi les grands savants. Al Hafîz As-Suyûtî dit de lui : «Sheikh al-Islam Zakariyya al-Ansari. Le revificateur de la religion… Il chemina dans la voie du Tassawuf… investi dans l’effort et l’ijtihad dans l’écrit, la science et la pratique. Il acquit une légitimité des gens pour ces fatwa, ces cercles de science et ces ouvrages dont ils tirèrent profit… Il délaissait ce qui ne le regardait pas, était marqué d’humilité, clément avec son entourage…».

Sheikh Murad Yussuf Abû Hanafi dit : «Le Sheikh, l’Imam dont on tire grand profit… celui qui passa la grande partie de son existence à servir la science ainsi qu’à œuvrer… le Scrupuleux, l’Ascète, le Dévot, le Juriste, al-Hafidh, le Mouhadith, l’Exégète, le Saint, le Pieux, le Sûfi… à la tête des connaissant d’Allâh (al-‘arifines billâh)…».
Le Qâdi Baha ud-dîn Muhammad ibn Yusûf dit : «Le Shafi’ite de son temps, le Qadi al-Quda… il est le Sheikh al-Islam… Savant, oeuvrant avec beauté et majesté, craignant Allâh… ascète, dévot, parmi les grands Imams».
L’auteur du Badi’ az-Zuhur dit : «Le Sheikh al-Islam et des musulmans, le Mufti pour les êtres dans l’univers, l’héritier des Salafs, le pilier des khalafs…».
Sheikh al-Islam Ibn Hajar al-Haytamî dit : «… le savant accomplit, parmi les Imams héritiers (de l’héritage prophétique), parmi les juristes il est le pilier des savants dans le monde et la preuve d’Allâh sur les gens… la délivrance face aux difficultés, rejoignant ces ascendants (parmi les savants) dans l’Ijdâd, singulier par ses chaînes de transmissions élevées, quand est-il alors qu’en son temps tous ont tiré de lui…».

Sheikh Najm al-Ghazi dit : «Le Sheikh, l’Imam, le Sheikh des Sheikh al-Islam, le savant accomplit…, le porte-parole des Mutakalimîn (théologiens scolastiques), le maître des Juristes et des Muhadithîn (maîtres du hadîth), le Hafîz distingué de chaînes de transmission élevé… le Saint réalisé, celui qui réunit la Sharî‘ah et la Haqiqa, le cheminant vers Allâh l’Exalté… notre maître et notre souverain, le juge des juges, le sabre faisant triompher la vérité…»..

L’Imam al-‘Aydarûs dit : «Le Sheikh, l’Imam, le savant, le Sheikh al-Islam, le juges des Juges». Il dit aussi : «Il est pour moi le plus proche d’être le Revificateur (mujadid) à la tête du 9ème siècle (de l’hégire)».

Son élève Sheikh ‘Abdel-Wahhâb ash-Sha‘ranî : «Sheikh al-Islam, l’un des piliers dans le Fiqh et le Tasawwûf… Il était parmi les plus grands Mufti d’Egypte… Il eut beaucoup de Kashf [dévoilements spirituels]. Ses invocations étaient (souvent) réalisées (par la Grâce d’Allâh)».
L’Imam, al-Hafiz as-Sakhawî : «Le Qâdi des Shafi’ites, l’incontestable de ce temps».
L’Imam Ibn ‘Umâda dit : «Sheikh al-islam, le juge des juges, le joyaux de la Religion, le Hafiz».
L’Imam, le Mufti Nabahani dit : «Le Sheikh al-Islam, parmi les Imams de la Umma, le savant accomplit, le Saint, le connaisseur d’Allâh, un pilier dans le Fiqh et dans le Tasawwûf… ».
Lors de son décès, il fut enterré au côté de l’imâm As-Shafi’î (il était considéré comme le digne héritier de As-Shafi’î de son époque).
L’Imam ash-Sha’rawî dit qu’il ne vit un pareil cortège funèbre, il y eut une grande foule composée de savants, du dirigeant, de saints, d’émirs et des habitants qui suivirent le corps jusqu’à la petite Qarafa où on l’enterra à proximité de l’Imam ash-Shafi’î.
Qu’Allâh fasse Miséricorde à notre noble imâm, pourtant oublié de nos jours par un grand nombre de musulmans parmi la masse.

https://dialogue-religion.forumactif.com

Salâh Ed-Dîn

Salâh Ed-Dîn

Voici une citation célèbre de Mansur al-Hallaj :
Les états d'extase divine, c'est Dieu qui les provoque tout entiers, quoique la sagacité des maîtres défaille à le comprendre. L'extase c'est une incitation, puis un regard [de Dieu] qui croit et flambe dans les consciences. Lorsque Dieu vient l'habiter aussi, la conscience double d'acuité, et trois phases s'offrent alors aux voyants :
- Celle où la conscience est encore extérieure à l'essence de l'extase,
- Celle où elle devient spectatrice étonnée,
- Celle où la ligature du sommet de la conscience s'opère, elle se tourne alors vers une face dont le regard la ravit à tout autre spectacle.
Louis Massignon, un des plus grands orientaliste et islamologue du 20ème siècle a consacré une thèse considérable à Al Hallaj, celle-ci s’intitule : La passion de Hallâj (Gallimard, 1975). Elle met en lumière tout particulièrement le caractère de haute sainteté dont fut imprégné Al-Hallaj. C'est également grâce à cette thèse qu'Al-Hallaj pu être connu en occident.
Cette mise en avant d'Al Hallaj par Massignon a d'ailleurs été beaucoup critiquée par ses contemporains orientalistes tel Edward Saïd (3), qui reprocha à Massignon le fait de mettre trop en avant le caractère exceptionnel d'Al-Hallaj comme figure emblématique du Soufisme, et que sa thèse tenait plus du caractère passionnel que d'une réelle objectivité.

15justice - Les Grandes Figures Musulmanes  Empty Sa'd Ibn Abî Waqqâs Lun 29 Aoû - 14:13

Stitten

Stitten

Sa`d ibn Abi Waqqas (arabe : سعد بن أبي وقاص) (v. 595 - v. 674) est l'un des plus illustres compagnons du prophète de l'islam Mahomet. Il est né parmi les Banu Zuhrah1, un clan Quraych et fut l'un des cousins de Amina bint Wahb, la mère de du Prophète Muhammad (SAWS)
Son père était Ohayb ibn Manaf, l'oncle paternel d'Amina.
 
Il fut parmi les premiers en 610 à se convertir à l'islam alors qu'il n'était âgé que de 17 ans2 et c'est Abu Bakr qui en fut la cause. Il fait partie des dix musulmans à qui le Prophète Muhammad (SAWS)  promit le Paradis (Jannah).
 
Parmi les titres honorifiques que l'on lui attribuait, il n'en aimait que deux :
le fait qu'il fut le premier à tirer une flèche pour la cause de Dieu et aussi parce que le Prophète Muhammad (SAWS) lui a dit : « Tire Sa`d ! Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère».
 
On dit que ses deux armes les plus efficaces étaient ses tirs et ses invocations. Ses tirs manquaient rarement ses cibles et ses compagnons l'expliquent par une prière que le Prophète Muhammad (SAWS) a fait en sa faveur :
 
«Ô Dieu ! Oriente son tir et exauce son invocation »
 
Il mena la bataille d'al-Qadisiyya contre l'empire sassanide en Irak sous le califat de `Omar ibn al-Khattab et mourut vers 674 à Al-Aqiq durant le califat de Mu`awiya lorsqu'il était âgé d'un peu plus de 80 ans. Il était encore riche à ce moment-là.
Les livres d'histoire et de biographie nous disent qu'il a embrassé l'Islam par l'intermédiaire d'Abou Bakr. Peut-être qu'il a déclaré sa conversion le jour où Othman ben Affan, az-Zoubayr ben al-Awam, Abdarrahman ben Aouf et Talha ben Obaydallah ont fait la même déclaration. Cependant, cela n'empêche pas qu'il s'est converti clandestinement avant cette date. Saâd ben Abou Waqas a certes de nombreux titres de gloire, mais il n'aime en citer que deux. Il est le premier tireur de flèches pour la cause de Dieu et le seul musulman à qui le Prophète  a dit
 
 «Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère!»
 
Ali ben Abou Talib témoigne : « Je n'ai jamais entendu le Messager  dire cela à quelqu'un, sauf à Saâd. Je l'ai entendu dire, lors de la bataille d'Ouhoud :
 
« Tire, Saâd. Que soient sacrifiés pour toi mon père et ma mère! »
 
En outre, Saâd possède deux armes efficaces : Son tir précis et son invocation. Sa flèche ne rate jamais un ennemi dans les batailles et son invocation est toujours exaucée par Dieu. Ses compagnons expliquent cela par l'invocation du Messager en sa faveur :
 
« Ô Dieu! oriente bien son tir et exauce son invocation. »
 
A propos de l'invocation exaucée, voici le témoignange de Amir ben Saâd : Saâd a vu un homme en train d'insulter Ali, Talha et az-Zoubayr. Il lui a dit d'arrêter mais l'homme a continué dans ses insultes. Saâd lui a alors dit
 « Dans ce cas, je vais invoquer (Dieu) contre toi! » L'autre dit : « Je vois que tu me menaces, comme si tu étais un prophète! »
Saâd se retire, fait des ablutions, puis fait une prière de deux rakâa. Après quoi, il lève les deux mains au ciel et dit :
« Ô Dieu! si tu sais que cet homme a insulté des gens qui ont eu de toi la splendeur et que ses insultes contre eux te mécontentent, alors fais de lui une leçon. »
 
Quelques temps après, une chamelle réussit à s'enfuir de son enclos, dans une course folle, sans que personne ne puisse la rattraper. Elle pénètre dans la foule, comme si elle cherche quelque chose. Puis elle trouve l'homme. Elle le met entre ses pattes et se met à l'étouffer de son poids jusqu'à le tuer.
Par ailleurs, Saâd réussit à devenir riche, sans être avare. De sa fortune licite, il sait très bien donner en vue de Dieu, dépenser pour la cause de Dieu. Lors du Pèlerinage d'adieu, il tombe malade. Recevant la visite du Prophète  , il lui dit : « Ô Messager de Dieu, j'ai une fortune et je n'ai pour héritier qu'une fille. Est-ce que je donne en aumônes les deux tiers de ma fortune ? 
- Non, dit le Prophète. 
- Alors, la moitié ?
- Non. - Donc, le tiers ? 
- Oui, dit le Prophète, et le tiers c'est beaucoup. Si tu laisses tes héritiers riches, cela vaut mieux que de les laisser dépendants des gens... » 
Après cela, Saâd aura des fils.
 
Saâd est aussi un croyant qui se distingue par la crainte de Dieu. Quand il écoute le Prophète prêcher, il ne peut maîtriser ses larmes. Il est également un homme aux actions pieuses. Un jour, le Prophète  dit à ses compagnons, tous assis : « Maintenant va venir un homme faisant partie des habitants du Jardin. » Les compagnons détournent la tête dans toutes les directions, à la recherche de l'heureux élu, et voilà Saâd ben Abou Waqas qui arrive. Après cela, Abdallah ben Amr ben al-As lui demande avec insistance de lui dire ce qu'il faut faire pour se rapprocher de Dieu, pour triompher de cette inestimable récompense. Saâd lui dit : « Pas plus des actions (pieuses) que nous accomplissons tous. Sauf que je ne porte pas de rancune ou de mal contre aucun des musulmans. »
Voilà donc le compagnon que l'Emir des croyants a choisi pour diriger les troupes musulmanes dans la bataille d'al-Qadisiya.
De plus, Saâd est connu pour avoir une foi inébranlable. Quand il embrasse la nouvelle religion, sa mère polythéiste essaie plusieurs fois de l'en détourner. Comme Saâd ne se plie pas à son exigence, elle entame une grève totale de la faim. Elle se prive de manger et de boire durant plusieurs jours mais Saâd reste inébranlable. Le temps passant, la mère s'affaiblit dangereusement. Alors, Saâd va lui rendre visite, sur demande d'un proche et lui dit d'une voix résolue :
« Ô mère, par Dieu! Même si tu as cent âmes et qu'elles sortent l'une après l'autre, je n'abandonnerai jamais ma religion. Alors, mange si tu veux, ou ne mange pas. »
 
Après ces mots, sa mère suspend sa grève de la faim.
Dieu fit descendre ensuite ce verset :
Mais s'ils faisaient sur toi pression pour que tu M'associes ce sur quoi tu n'as pas de science, ne leur obéis pas. (Coran 29.Cool
 
A al-Qadisiya, Saâd Ibn Abou Waqas dirige son armée de 30.000 combattants contre les 100.000 soldats de l'armée perse. Mais, avant la bataille décisive, il envoie quelques-uns de ses compagnons à Rostom le commandant des Perses, avec la mission précise de l'appeler à embrasser l'Islam. Les émissaires reviennent plus tard, pour lui donner le compte-rendu de leur mission : C'est la guerre.
 
Il aurait aimé que la bataille ait été fixée pour un autre jour, parce que ce jour-là il était malade. Mais, que peut-il faire contre le cours irrésistible des évènements ? Il se lève résolument, malgré les furoncles qui lui font très mal, adresse aux combattants un discours avec pour début ... 
le verset "Oui, Nous avons écrit dans les Psaumes, après le Rappel, que la terre serait l'héritage de Mes adorateurs justes". (Coran 21.105)
Après quoi, il dirige la prière du duhr avant de lancer par 4 fois le takbir devant toute l'armée. Puis, il dit à voix haute, en montrant l'objectif : « Allez-y avec la bénédiction de Dieu! » Puis, il se dirige en dépit des douleurs à la tente qui lui servira de poste de commandement, sur une hauteur. 
Là, il s'allonge la poitrine sur un oreiller. Désormais, il n'accorde aucune attention à son mal, il est absorbé par le déroulement des opérations. Il est occupé à donner les ordres aux détachements de combattants. « Vous! avancez sur le flanc droit!... et vous! colmatez les brèches du flanc gauche!... Devant toi, Moughira!... poursuis-les, Jarir! engage l'attaque, Achâth!. .. et toi, Qaâqaâ , avance avec tes compagnons!. » La suite est connue. Les Perses battent en retraite. Les combattants les poursuivent jusqu'à Nahaouand puis à al-Madayin, où ils s'emparent du trône de Cosroès.
 
Dès que Saâd est nommé gouverneur de l'émirat d'Irak, il s'attelle à bâtir le pays et à diffuser l'Islam. Par la suite, les habitants d'Al-Koufa se plaignent de lui auprès du khalife Omar. Ils ont dit que Saâd ne savait pas bien diriger la prière. Saâd dira : « Par Dieu! je ne leur fais que la prière du Messager de Dieu. Je fais durer les deux premières rakâs et j'écourte les deux dernières. » Omar le convoque à Médine. Il répond à la convocation. Mais quand Omar décide de le renvoyer à al-Koufa, il dit : « M'ordonnes-tu de retourner à un peuple qui prétendent que je ne sais pas bien diriger la prière ? » Puis il préfère rester à Médine.
Lorsque Omar est blessé à mort, il choisit six compagnons du Prophète, dont Saâd, pour élire d'entre eux le khalife des musulmans. Il les a choisis en arguant que le Prophète  était satisfait d'eux. Plus tard, quand l'époque des grands troubles éclate, Saâd se retira de la vie publique. Il va jusqu'à ordonner à sa femme et ses enfants de ne rien lui rapporter sur les évènements qui secouent la communauté. Un jour, les musulmans font appel à lui. Son neveu Hachim ben Outba ben Abou Waqas va le trouver et lui dit : « Ô oncle, il y a là 100.000 musulmans armés qui pensent que, par rapport aux autres, tu as plus de droit au khalifat. » Saâd refuse et lui signifie qu'il préfère voir ces hommes unis contre les mécréants.
 
Quand Mouâwiya s'empare des rènes du pouvoir, il dit à Saâd : « Pourquoi ne combats-tu pas avec nous ? » Saâd dit : « Je suis passé par un vent très ténébreux. Alors, j'ai dit : « Akh! akh!"? »
et j'ai arrêté ma monture jusqu'à la dissipation de ce vent. » Mouâwiya dit :
« Dans le Livre de Dieu, il n'y a pas de Akh! akh! Au contraire, Dieu dit:
Si deux partis d'entre les croyants se combattent, eh bien! Réconciliez-les, Si l'un d'entre eux avait commis un passe-droit au détriment de l'autre, combattez le coupable jusqu'à ce qu'il fasse retour au commandement de Dieu (Coran 49.9).
Toi, tu n'étais pas avec le parti injuste contre le parti juste, ni avec le parti juste contre le parti injuste.»
Saâd réplique : « Je ne suis pas celui qui combattrait un homme auquel le Messager de Dieu a dit : « Tu occupes vis-à-vis de moi le rang que Haroun occupait vis-à-vis de Mousa, sauf quil n'y a pas de prophète après mois. »
 
Et en un certain jour de l'an 54, Saâd s'éteint à al-Aqiq après avoir vécu plus de 80 ans.
Son fils raconte :
«Mon père avait la tête dans mon giron, au moment de rendre l'âme. Me voyant pleurer, il m'a dit :
«Fils, qu'est-ce qui te fait pleurer ?
Dieu ne châtiera jamais... Je suis d'entre les habitants du Jardin. »

Sa foi a été inébranlable devant le secouement de la mort. Le Prophète  lui avait annoncé la bonne nouvelle du Jardin. Puis, il a demandé de lui apporter de son armoire un vieux vêtement. Ayant eu ce vêtement entre les mains, il a dit à sa famille de l'y ensevelir, avant de donner la raison : « Je le portais lors de la bataille de Badr contre les polythéistes, et je l'ai gardé pour ce jour. » 
Ainsi a vécu Saâd et ainsi il est mort.

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 2]

Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

 
  •  |